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Air de Paris: Brice Dellsperger / Bon Baisers d�Hollywood - 15 Nov 2013 to 11 Jan 2014 Current Exhibition |
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Brice Dellsperger Body Double 28, 2013, after the TV series Miami Vice (detail)
Brice Dellsperger Body Double 28, 2013, d'apr�s la s�rie TV Miami Vice (d�tail) |
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Brice Dellsperger Bons baisers d'Hollywood Une exposition de Brice Dellsperger a cet effet paradoxal que, s’il n’est question que de répétition et de reprise, elle a l’effet grisant de la nouveauté. Dans Bons Baisers d’Hollywood, en autant de nouveaux numéros de la série culte Body Double, l’artiste reprend autant de séquences de films d’auteur ou grand public – autant de scènes déjà fantasmées et prêtant au fantasme. L’effet de mémoire affecte immédiatement chaque scène, et le point commun de tous les Body Double repose le plus souvent sur l’interprétation de tous les personnages par un même acteur systématiquement transformé en actrice. Les scènes rejouées sont par anticipation des mises en abîmes de son geste artistique : ambiguïté sexuelle du personnage principal (BD 27), présence du personnage principal et de sa doublure (BD 29), construction réflexive de la scène (BD 30), action résultant d’un montage de séquences (BD 28), à moins qu’il ne s’agisse d’images fixes que l’artiste réanime par le poids de légende qu’elles portent (BD 26). Jouant, dans son geste de reprise, des effets vidéos de récursivité et retour, c’est à rien de moins que la multiplication infinie des formes du désir face à son objet que le spectateur assiste, et ce dans sa plus pure forme : une projection. Brice Dellsperger Bons baisers d'Hollywood Brice Dellsperger exhibitions come with a built-in paradox: everything is repetition and reprise, but at the same time exhilaratingly new. Postcards from the Edge comprises new additions to the cult series Body Double, with the artist reworking sequences from art and mainstream movies to create already fantasised scenes that lend themselves to further fantasising. Memory effect has an immediate impact on each of these scenes, the most frequent feature of the Body Double works being the playing of all the parts by the same actor transformed into an actress. The re-enacted scenes are anticipated mises en abyme of the artist's strategy: the sexual ambiguity of the main character (BD 27), the presence of the main character and his/her body double (BD 29), the reflexive construction of the scene (BD 30), a plot hinging on a montage of sequences (BD 28), and sometimes stills the artist brings back to life with the sheer force of legend they embody (BD 26). What the viewer is witnessing in this use of reprise and recursiveness is nothing less than the infinite multiplication of forms of desire confronting its object, and this in its purest state: a projection. |
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