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DREAM SESSIONS PARIS
Nathalie Regard

From June 10th to July 11th 2015
Opening on Wednesday June 10th from 5PM to 9PM
Sixth proposal by Marguerite Pilven for the Code Inconnu cyclus

Over the last few years, the explosion of new media and neuroscience in the social domain has boosted the rise of artistic approaches questioning pretty openly how profoundly our perception is influenced by unconscious predispositions and how the studying of its mechanisms enables to improve the way we think out our relation to the world. As a painter, Nathalie Regard has made her practice evolve from the field of representation towards an increasingly sedimentary approach of the image turned into a code. Her phenomenological reflection has always gone hand in hand with some parallel work of observation and transcription of her dreams. The current exhibition recounts a journey going from her first dream diaries, made between 1996 and 2008, to her neurophysiological research which she started in 2011.

The daily exercise of dream transcription has trained Nathalie Regard to remember them with ever growing precision. The distinctive feature of a dream is to create a reality which we witness from the outside even though it comes from the inside. Nathalie Regard infiltrates this discrepancy through a physiological exploration of the dream activity. A branch of the cognitive sciences called situated cognition or embodied cognition supports the idea that the brain cannot be understood unless it is studied as being part of a body or a given situation. “A brain exists within a body, a body exists within the world and an organism moves, acts, reproduces, dreams and imagines” explains neurobiologist Fancisco Varela.

With the collaboration of researchers Roberto Toro, who is a neuroscientist (Institute Pasteur) and neurologist Reyes Haro Valencia (Sleep Clinic, UNAM, Mexico), Nathalie Regard has developed an experimental protocol of sleep monitoring. Integrating her body in this context of study has allowed her to rebuild the environment of dream emergence, built upon the permanent exchanges between the inside and the outside, the internal perception and the environment. For over 80 nights, her dreams were being electronically recorded (EEG method) and stimulated in an auditive way which occasionally demonstrated their influence in the account of her dreams. These correspondences between brain activity and the subjective experience of dreaming were turned into the tangible form of bas-relief made from encephalographic data in 3D. These abstract landscapes could be seen as trophies marking out an impossible quest, the testimonies of fragile connections situated between the states of being asleep and being awake, and the possibility of getting a glimpse of the interaction with a physical memory opening onto a broadened awareness of our presence in the world.

MP

Nathalie Regard graduated from the Glasgow School of Art in 2005. She moved to Paris in 1999 and exhibited at La Galerie in Noisy-le-Sec in 2001 and at the Espace d'Art Yvonamor Palix, Paris, in 2003, at the Tramway, Glasgow, in 2005, at the Galeria Myto, Mexico City, and at the Centro de las Artes in Monterrery in 2007. In 2010, she moved to Mexico City and founded the artist studio Lyrica. Since 2011, her investigation related to the notions of perception and mental images has led her to develop research combining artistic performances and cognitive sciences. The project was shown at the Brain Art Exhibitions during the conferences at the Human Brain Mapping in Quebec in 2011, in Beijing in 2012, and in Hamburg in 2014.

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DREAM SESSIONS PARIS 
Nathalie Regard

Du 10 juin au 11 juillet 2015
Vernissage le mercredi 10 juin de 17h à 21h
Sixième proposition de Marguerite Pilven pour le cycle Code Inconnu.

L’explosion des nouveaux médias et de la neuroscience dans le champ social a favorisé ces dernières années l’essor de démarches artistiques interrogeant très directement en quoi notre perception est profondément influencée par des prédispositions inconscientes et comment l’étude de ses mécanismes permet de mieux penser notre relation au monde. En tant que peintre, Nathalie Regard a fait évoluer sa pratique du champ de la représentation vers une approche de plus en plus sédimentée de l’image transformée en code. Sa réflexion phénoménologique s’est toujours accompagnée d’un travail parallèle d’observation et de transcription de ses rêves. La présente exposition retrace un cheminement allant de ses premiers journaux de rêves, réalisés entre 1996 et 2008, à ses recherches neurophysiologiques initiées en 2011.

L’exercice quotidien de transcription des rêves a exercé Nathalie Regard à se les remémorer de manière toujours plus précise. La particularité du rêve est de créer une réalité à laquelle on assiste du dehors bien qu’elle émane de soi. Nathalie Regard infiltre cet écart par une exploration physiologique de l’activité du rêve. Une branche des sciences cognitives qualifiée en anglais de situated cognition ou embodied cognition défend l’idée que l’on ne peut comprendre le cerveau sans l’inscrire dans un corps, une situation donnée. « Le cerveau existe dans un corps, le corps existe dans le monde et l’organisme bouge, agit, se reproduit, rêve, imagine. Et c’est de cette activité permanente qu’émerge le sens de son monde et des choses » explique le neurobiologiste Francisco Varela.

Avec la collaboration des chercheurs Roberto Toro, neuroscientifique (Institut Pasteur) et Reyes Haro Valencia, neurologue (Clinique du Sommeil, UNAM, Mexique), Nathalie Regard a développé un protocole expérimental de surveillance du sommeil. Intégrer son corps dans ce contexte d’étude lui a permis de reconstruire le milieu d’émergence du rêve, tissé sur les échanges permanents entre le dedans et le dehors, la perception interne et l’environnement. Pendant 80 nuits, ses rêves ont été enregistrés électriquement (méthode EEG) et stimulés de manière auditive, attestant, par moments, leur influence dans le récit de ses rêves. Ces correspondances entre l’activité cérébrale et l’expérience subjective du rêve ont été reportées sous la forme tangible de bas reliefs réalisés à partir de données encéphalographiques en 3D. On pourrait voir ces paysages abstraits comme des trophées balisant une quête impossible, les témoignages de connexions fragiles localisées entre l’état de sommeil et de veille, la possibilité tout juste entrevue d’interagir avec une mémoire corporelle ouvrant sur une conscience élargie de notre présence au monde.

MP

Nathalie Regard obtient son DNSEP à la Glasgow School of Art en 2005. En 1999, elle s'installe à Paris, elle expose à La Galerie de Noisy-le-Sec en 2001 et à l'Espace d'Art Yvonamor Palix, Paris, en 2003, au Tramway, Glasgow, en 2005, à la galeria Myto, Mexico City, et au Centro de las Artes de Monterrery en 2007. En 2010, elle s’installe à Mexico City et fonde l’atelier d’artistes Lyrica. Son investigation liée aux notions de perception et d’images mentales lui fait développer depuis 2011 une recherche mêlant performance artistique et sciences cognitives. Le projet a été exposé aux Brain Art Exhibitions lors des conférences au Human Brain Mapping à Québec en 2011, à Pékin en 2012 et à Hambourg, en 2014.